Comment surmonter une épreuve difficile avec un jeune athlète?

Votre enfant est découragé, frustré ou renfermé depuis qu’il a vécu une épreuve difficile dans son sport? Son attitude a changé depuis qu’il a manqué sa chance de compter le point gagnant? Il ne met plus d’efforts depuis qu’il s’est senti humilié par l’entraîneur devant ses co-équipiers? Ou a-t-il soudainement commencé à se retirer sans que vous ne sachiez pourquoi? Dans ce deuxième article de la série PARENT D’ATHLÈTE, on aborde notre rôle pour l’aider à surmonter un obstacle.

Un conflit interne

Votre athlète vit peut-être un conflit qu’il se trouve incapable de résoudre. Les enfants peuvent se retirer quand ils vivent des conflits internes. Ils n’ont pas toujours la capacité de verbaliser leurs inquiétudes ou leurs problèmes. Il peut avoir vécu une épisode difficile le laissant déçu, découragé ou blessé dans son amour propre. Il peut vivre des frustrations par rapport à ses performances, son entraîneur, un coéquipier ou une habileté à développer. Si votre enfant est encore découragé ou frustré après plus de 48 heures, je vous encourage à intervenir.

Questionnement

Observez votre enfant et posez-vous des questions sur les sujets suivants : Est-ce qu’il a du plaisir à jouer son sport? Est-ce qu’il y a eu des changements dernièrement? Est-il trop perfectionniste de façon à se décevoir lui-même? Est-ce qu’il ressent de la pression à bien performer? Est-ce qu’il y a possibilité de surentraînement? N’hésitez pas à ouvrir la porte pour permettre à votre enfant de se confier. Vous pouvez lui dire qu’il n’a pas l’air à avoir autant de plaisir qu’avant aux pratiques, ou simplement lui dire qu’il semble triste dernièrement. Sans le bombarder de questions, cela ouvrira la porte à la confidence.

Faites particulièrement attention à l’épuisement. Soyez alerte, pas seulement à l’épuisement physique, mais également au ‘burnout’ mental. L’épuisement peut être graduel, ou bien accumulé jusqu’à soudainement faire surface suite à un déclencheur. Tout le monde a besoin d’une pause à l’occasion. Il faut des périodes de répit, parfois une journée, une semaine ou même une saison de congé.

L’acceptation

Suite à un obstacle ou un conflit, il existe certaines étapes psychologiques nécessaires. Si votre enfant a vécu une déception ou un échec, la colère et la tristesse sont des étapes à vivre pour atteindre l’acceptation. Au contraire de nos instincts de parents, il n’est pas utile d’esquiver la tristesse de l’enfant en blâmant les autres ou en offrant des ‘traites’ temporaires. Cela ne le motivera pas à travailler plus fort. Il doit exprimer et vivre ses déceptions pour devenir de plus en plus résilient. Une fois que vous savez la cause, réaffirmer-lui simplement que vous le comprenez, que vous êtes désolé qu’il se sent frustré ou triste. 

On veut souvent que notre enfant soit heureux dans l’immédiat. Ne lui enlevez pas la ‘chance’ de vivre ses échecs, car il pourrait devenir un adulte incapable de faire face aux situations hors de son contrôle. C’est un gros prix à payer à long terme pour une gratification instantanée à court terme. Votre rôle consiste ensuite à lui donner la responsabilité. Briser le défi en étapes plus petites avec des solutions plus faciles à gérer et atteindre. Vous êtes le partenaire silencieux, ne prenez pas le crédit. NOUS n’avons pas surmonté l’obstacle, c’est LUI qui l’a fait.

Ça peut donner l’impression de ne pas avoir un rôle important, mais c’est tout le contraire. Les enfants sont souvent déchirés entre un besoin d’indépendance et un besoin de sécurité. Ils ont besoin de savoir que les parents sont là, mais dans l’arrière-plan. Vous le guidez et le supportez, sans prendre possession de son problème. Quand votre jeune athlète vit un conflit ou un défi temporaire, rappelez-vous votre rôle: Vous êtes le partenaire silencieux.